Les Etats d'Afrique veulent une plus forte représentation au FMI
AFP
FREETOWN — Les responsables financiers des Etats d'Afrique ont réclamé une meilleure représentation du continent à la tête du Fonds monétaire internationale (FMI), mardi à l'issue d'une réunion de deux jours à Freetown, en Sierra Leone.
Les délégués, dont 39 ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de 48 pays, ont demandé dans un communiqué, une voix plus importante "au Conseil exécutif du FMI afin d'améliorer l'efficacité de la représentation" de l'Afrique.
La Banque mondiale avait accru les droits de vote des pays en développement en 2008, mais le FMI, autre institution de Bretton Woods, n'a pas agi de même malgré des demandes répétées des Africains.
Dans leur communiqué, les Etats africains promettent de ratifier d'ici septembre le texte d'avril 2008 du Conseil des gouverneurs du FMI concernant des réformes sur la représentation des économies dynamiques, notamment des pays émergents, grâce à une augmentation des quotas pour les 54 pays membres.
Les responsables financiers africains se sont aussi engagés à "travailler avec leurs partenaires" internationaux afin de réduire les écarts en matière de développement et de pauvreté".
Un représentant de l'Union africaine a déclaré à l'AFP que la réunion de Freetown s'était tenue sous la menace d'une baisse de l'aide au développement de la part des pays donateurs, après la crise financière mondiale.
Au contraire, les délégués demandent au FMI "de maintenir, voire accroître son soutien à des conditions très avantageuses" aux pays en développement.