CÔTE D'IVOIRE: La paix fragile se maintient à l’approche des élections

IRIN

Des Ivoiriens s’enregistrent pour voter à Bouaké (photo d’archives)
ABIDJAN, 29 octobre 2010 (IRIN) - Après huit ans d’attente, la joie de Kandé Bouaké de recevoir sa carte d’identité confirmant sa citoyenneté ivoirienne a vite fait place à la frustration lorsqu’il s’est entendu dire que sa carte d’électeur n’était pas arrivée, ce qui signifie qu’il ne pourra peut-être pas voter aux élections qui auront lieu dimanche.

« J’aimerais tellement tenir ma carte d’électeur entre mes mains », a dit M. Bouaké, 31 ans, à IRIN, dans la deuxième plus grande ville du pays, Bouaké. « Je suis retourné trois fois au bureau d’inscription et j’essaierai jusqu’à ce que j’obtienne ma carte ».

Qu’il s’agisse de vrais contretemps ou d’actes criminels, les cas comme celui de M. Bouaké pourraient faire ressurgir la question potentiellement explosive de l’identité nationale après les élections présidentielles du 31 octobre censées renforcer la réunification d’un pays divisé par des problèmes ethniques.

Selon le cabinet du Premier ministre, au 27 octobre, 90 pour cent des cartes d’électeur avaient été distribuées à Abidjan, la capitale commerciale, et 80 pour cent dans le reste du pays. Le 29 octobre a été déclaré jour férié pour permettre à davantage de personnes d’aller chercher leur carte.

La Commission électorale indépendante (CEI) envisage d’autoriser les personnes dont le nom apparaît sur les listes électorales à voter, même s’ils n’ont pas leur carte d’électeur, dans l’espoir d’éviter de violentes manifestations, a dit le président de la Commission, Youssouf Bakayoko.

La CEI a dit qu’elle allait examiner les cas non résolus d’identité après le scrutin. Selon un diplomate qui désirait garder l’anonymat, le nombre de cas devant encore être jugés serait estimé à 40 000.

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