BMOI: Trois banques pour la reprise

AFRIQUE HEBDO
Article | December 28, 2010 | By Toma

La vente des actions de BNP Paribas au sein de la BMOI a été confirmée par le quotidien économique français, « Les Echos », vendredi dernier.

Ce journal confirme également l'intérêt de la BGFI (Banque gabonaise et française internationale) au rachat de 70 % des actions de la BMOI que détient BNP Paribas. D'après les remarques d'un aimable lecteur, « Les Echos » annonce par ailleurs que c'est la BRED qui se positionne pour le rachat et non la BPCE (Banques populaires et des Caisses d'Epargne) qui est la maison mère de la BRED.

D'après notre lecteur, le positionnement de la BRED pourrait « rassurer les salariés de la BMOI » car l'appartenance de la BRED à la BCPE « conforte sa solidité et sa capacité à reprendre » la banque malgache. Dans son analyse sommaire, ce lecteur estime que « la BGFI ? en dépit de ses ambitions, ne dispose pas des mêmes compétences et facultés à reprendre la BMOI ». « La BMOI est surdimensionnée pour la BGFI qui n'a que quelques agences en Afrique. Beaucoup de clients risquent de quitter la BMOI si c'est la BGFI qui la rachète ».

L'avenir proche nous dira qui sera le nouvel actionnaire majoritaire de la BMOI. D'après « Les Echos », une troisième banque s'est également manifestée pour cette offre de vente. Aucun détail n'a été donné sur l'identité ni les intentions réelles de cette banque. On croit toutefois savoir que cette banque n'est autre que la BICM (Banque industrielle et commerciale de Madagascar) qui est l'émanation de la BSM (banque de solidarité de Madagascar) initiée par Didier Ratsiraka à la fin des années 90 avant d'être rachetée par le milliardaire chinois Hui Chi Ming.

Ce dernier est aussi à la tête de la compagnie pétrolière Synopec dont le gisement situé à Sakaraha est considéré comme le plus prometteur du pays aves des indices très sérieux sur une exploitation dans les prochains mois. Rien que pour cela, la BICM a besoin d'une structure solide pour servir au mieux ce site pétrolier et certainement aussi le gisement de fer de Soalala qui a été confié au consortium chinois Wisco et les huiles lourdes de Tsimiroro qui seraient retirées incessamment des traders de Madagascar Oil pour être offertes à ces Chinois. Les manœuvres pour le contrôle de l'économie malgache ne font que commencer. En se référant à ce qu'ils font ailleurs en Afrique, les Chinois ne regardent pas à la poche.


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