Scrutin historique aux Comores pour le second tour de la présidentielle
A Moroni, un agent électoral comorien porte du matériel de vote pour l'élection présidentielle, le 25 décembre 2010.
AFP PHOTO / SIMON MAINA
C’est la première fois que les élections du président de l’Union des Comores et des gouverneurs des villes sont harmonisées. Dans ce système fédéral, chaque île, qui constitue une entité autonome dirige le pays pendant cinq ans. Après l’île de la Grande Comore et Anjouan, c’est à présent le tour de Mohéli, la plus petite de l’archipel. Cette élection est historique car pour la première fois un enfant originaire de cette île va gouverner le pays, en application de la Constitution de 2001.
Une élection primaire a donc été organisée à Mohéli en novembre dernier pour choisir trois prétendants à même de briguer la magistrature suprême : le docteur Ikililou Dhoinine, soutenu par la mouvance présidentielle, son challenger de l’opposition, Mohamed Said Fazul, ancien chef de l'exécutif de Mohéli, et le juriste Abdou Djabir, repêché de justesse pour participer au second tour.
Les trois hommes se disputent les clés du palais qui seront bientôt abandonnées par Ahmed Abdallah Sambi. Cette élection se déroule au même moment que celle des chefs des exécutifs des îles. Dans les trois entités, les gouverneurs sortants qui ont écourté leur mandat respectif pour harmoniser le vote, sont dans la course finale.
Tous les regards sont tournés vers Anjouan
Une bonne partie de l’élection va se jouer dans l'île d'Anjouan, île natale du président sortant. Au premier tour, plusieurs cas de fraudes ont été relevés dans cette île, la plus peuplée de l’archipel. Des bulletins volés ont circulé à Anjouan selon la Commission électorale nationale indépendante.
Un candidat au poste de gouverneur, soutenu par le pouvoir, avait même accusé les militaires de participer à la falsification des procès-verbaux. C’est pourquoi, la Commission nationale électorale a prévu une forte présence dans l’île. Un renfort de militaires formés aux procédures électorales a été dépêché à Mutsamudu, le chef-lieu de l’île.
La plupart des observateurs internationaux sont installés dans cette partie de l’archipel, y compris le représentant du président de l’Union africaine. Le coordinateur du système des Nations unies aux Comores parle de mesures spécifiques prises à Anjouan.
Et pour assurer une meilleure sécurisation de l’élection dans les trois îles, les bulletins seront non seulement paraphés, mais aussi numérotés pour éviter des exemplaires pré-cochés.
http://www.rfi.fr/afrique/20101226-scrutin-historique-comores-le-second-tour-presidentielle
Une bonne partie de l’élection va se jouer dans l'île d'Anjouan, île natale du président sortant. Au premier tour, plusieurs cas de fraudes ont été relevés dans cette île, la plus peuplée de l’archipel. Des bulletins volés ont circulé à Anjouan selon la Commission électorale nationale indépendante.
Un candidat au poste de gouverneur, soutenu par le pouvoir, avait même accusé les militaires de participer à la falsification des procès-verbaux. C’est pourquoi, la Commission nationale électorale a prévu une forte présence dans l’île. Un renfort de militaires formés aux procédures électorales a été dépêché à Mutsamudu, le chef-lieu de l’île.
La plupart des observateurs internationaux sont installés dans cette partie de l’archipel, y compris le représentant du président de l’Union africaine. Le coordinateur du système des Nations unies aux Comores parle de mesures spécifiques prises à Anjouan.
Et pour assurer une meilleure sécurisation de l’élection dans les trois îles, les bulletins seront non seulement paraphés, mais aussi numérotés pour éviter des exemplaires pré-cochés.
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